Depuis
quelques mois, nous collectons et commentons les articles sur le Shadow IT côté applications métiers. Nombre de contributions évoquent les
besoins d’agilité, de flexibilité pour des activités orientées client :
mobilité, réseaux sociaux, marketing, ...
Tout cela est vrai. L’avènement de ce
nouveau monde numérique (Smartphones, réseaux sociaux, nouveaux usages,
...) offre de nouvelles possibilités de communication avec l’individu
(clients, prospects mais aussi collaborateurs). De nouveaux modèles sont
à explorer. Il faut agir vite, s’adapter, proposer, ... Autant de
(bonnes ?) raisons de se développer son informatique « hors DSI », pour
les Directions Marketing, Communication, RH ...
Mais il y a aussi le Shadow IT dont on
ne parle jamais, un Shadow IT plus ancien : toutes ces petites
applications que les opérationnels se développent, pour outiller leur
activité.
A côté des grands projets de la DSI ou
des projets agiles évoqués ci-dessus ... nos entreprises fourmillent de
petits développements « locaux » :
- Outils de suivi de production, de suivi des défauts, d’inventaires, de contrôle qualité, ...., dans nombre d’usines,
- Outils de gestion d’échantillons, d’essais, de traçabilité, dans un laboratoire de R&D,
- Outils d’aide à la vente chez un semencier, ...
Je pourrais continuer la liste très
longtemps. Depuis 16 ans à Désirade, nous avons repris,
professionnalisé de nombreuses applications de ce type et avons
rencontré tous types de situation. Ce qui frappe en général, c’est que :
- la plupart de ces outils sont très légitimes, ils apportent une réelle plus-value dans l’activité au quotidien,
- ils collent au métier de l’entreprise, voire du département ou service concerné,
- ils sont peu connus en dehors de ce département,
- ils sont fragiles et vieillissent mal : bricolés, pas ou mal liés au Système d’Information, peu ou pas documentés, dépendant d’une personne,...
Bref, un réel contraste entre pertinence business et fragilité informatique.
A côté des grands projets, les DSI ne devraient-ils pas reconsidérer ces petites applications ? Les professionnaliser
serait un bon moyen d’améliorer la satisfaction utilisateurs, la
visibilité sur les contraintes et attentes des métiers, prendre en
compte leurs idées, leurs propositions, pour résumer, améliorer la coopération avec eux.
Hervé Lambert
Hervé Lambert
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