vendredi 14 février 2014

Le Shadow IT à l’ancienne

Depuis quelques mois, nous collectons et commentons les articles sur le Shadow IT côté applications métiers. Nombre de contributions évoquent les besoins d’agilité, de flexibilité pour des activités orientées client : mobilité, réseaux sociaux, marketing, ...
Tout cela est vrai. L’avènement de ce nouveau monde numérique (Smartphones, réseaux sociaux, nouveaux usages, ...) offre de nouvelles possibilités de communication avec l’individu (clients, prospects mais aussi collaborateurs). De nouveaux modèles sont à explorer. Il faut agir vite, s’adapter, proposer, ... Autant de (bonnes ?) raisons de se développer son informatique « hors DSI », pour les Directions Marketing, Communication, RH ...
Mais il y a aussi le Shadow IT dont on ne parle jamais, un Shadow IT plus ancien : toutes ces petites applications que les opérationnels se développent, pour outiller leur activité.

A côté des grands projets de la DSI ou des projets agiles évoqués ci-dessus ... nos entreprises fourmillent de petits développements « locaux » :

  • Outils de suivi de production, de suivi des défauts, d’inventaires, de contrôle qualité,  ...., dans nombre d’usines,
  • Outils de gestion d’échantillons, d’essais, de traçabilité, dans un laboratoire de R&D,
  • Outils d’aide à la vente chez un semencier, ...
Je pourrais continuer la liste très longtemps. Depuis 16 ans à Désirade, nous avons repris, professionnalisé de nombreuses applications de ce type et avons rencontré tous types de situation. Ce qui frappe en général, c’est que :

  • la plupart de ces outils sont très légitimes, ils apportent une réelle plus-value dans l’activité au quotidien,
  • ils collent au métier de l’entreprise, voire du département ou service concerné,
  • ils sont peu connus en dehors de ce département,
  • ils sont fragiles et vieillissent mal : bricolés, pas ou mal liés au Système d’Information, peu ou pas documentés, dépendant d’une personne,...
Bref, un réel contraste entre pertinence business et fragilité informatique.

A côté des grands projets, les DSI ne devraient-ils pas reconsidérer ces petites applications ? Les professionnaliser serait un bon moyen d’améliorer la satisfaction utilisateurs, la visibilité sur les contraintes et attentes des métiers, prendre en compte leurs idées, leurs propositions, pour résumer, améliorer la coopération avec eux.

Hervé Lambert

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